Pourquoi certaines personnes ne doivent pas consulter le tarot ?

Le tarot n’est pas un jeu anodin. Derrière les images colorées, les symboles mystiques et les arcanes millénaires, il se cache un outil de révélation, capable de mettre à nu les vérités les plus enfouies. Pourtant, aussi puissant soit-il, le tarot n’est pas destiné à tous, ni à tout moment. Il existe des situations, des états d’esprit, voire des profils pour lesquels consulter les cartes peut s’avérer contre-productif, voire dangereux sur le plan énergétique.

Loin d’être une porte ouverte universelle, le tarot exige un certain état intérieur, une conscience prête à accueillir, une humilité sincère devant l’invisible.

Il est fréquent de voir des consultants approcher le tarot avec des attentes précises, parfois même inconscientes. Ils ne veulent pas savoir ce qui est réellement en train de se jouer, mais simplement entendre ce qu’ils souhaitent : que la relation va continuer, que le projet va réussir, que la personne va revenir.

Le problème n’est pas tant l’espoir que l’intention cachée : chercher dans les cartes la confirmation d’un scénario idéal, en refusant d’envisager toute autre réalité. Dans ce cas, le tarot devient un miroir déformé, utilisé non pas pour éclairer, mais pour se conforter dans le déni. Or, le tarot est un outil brut, direct, parfois dérangeant. Il ne ment pas. Si la personne n’est pas prête à entendre ce que l’Univers a à lui dire, mieux vaut s’abstenir.

Consulter les cartes dans un moment de grande détresse – rupture, deuil, choc émotionnel, crise identitaire – est tentant. Le tarot peut apparaître comme une bouée, une lumière dans l’obscurité. Pourtant, dans ces moments, le mental est saturé, l’émotionnel déborde, l’intuition est brouillée. Le risque est alors de projeter ses angoisses sur les cartes, de mal interpréter les messages, ou de sombrer davantage dans la confusion.

Certaines personnes deviennent obsédées, multipliant les tirages sans trouver la paix, comme si elles cherchaient une réponse qui n’existe pas à l’extérieur. Dans ce contexte, un silence intérieur est souvent plus guérisseur que le tumulte des arcanes.

Le tarot peut éclairer un chemin, mais il ne doit jamais remplacer le libre arbitre. Pourtant, certains consultants attendent que les cartes leur dictent quoi faire, jusqu’aux décisions les plus banales : changer de travail, quitter un partenaire, répondre à un message. Cette posture, sous des airs de spiritualité, traduit une fuite de responsabilité. La personne ne veut plus ressentir, décider, assumer. Elle veut une autorité extérieure pour porter le poids de ses choix.

Le danger ici est de se couper de sa propre boussole intérieure, d’anesthésier son intuition et de tomber dans une dépendance. Le tarot devient alors une béquille, non un guide.

Certains viennent consulter par curiosité malsaine, par scepticisme provocateur ou pour “tester” le voyant et les cartes. Cette attitude, parfois moqueuse, parfois méfiante, crée une barrière énergétique immédiate. Le tarot, comme tout outil sacré, ne s’ouvre qu’à ceux qui le respectent. Il ne répond pas bien sous la contrainte, le cynisme ou la manipulation.

D’autres encore cherchent à utiliser le tarot à des fins personnelles peu éthiques : contrôler autrui, obtenir un avantage, forcer le destin. Ces intentions, bien que parfois dissimulées derrière un masque poli, sont ressenties par les cartes… et les cartes, dans ces cas-là, peuvent se refermer, se troubler, ou même retourner le miroir contre le consultant.

Enfin, certaines personnes, rationnelles à l’extrême ou profondément matérialistes, consultent “pour voir”. Elles ne croient ni à l’intuition, ni aux synchronicités, ni à l’au-delà… mais tirent les cartes pour le divertissement, pour « faire comme tout le monde », ou pire : pour se moquer. Ce manque de conscience peut paraître inoffensif, mais il ouvre parfois des portes qu’on ne referme pas si facilement.

Le tarot n’est pas une attraction. C’est un portail. Et comme tout portail, il mène quelque part. Si la personne n’a pas les codes, pas l’ancrage, pas le respect, elle peut se retrouver désorientée, ou ouvrir à elle des énergies qu’elle ne saura pas gérer.

Consulter le tarot, c’est accepter d’entrer dans un dialogue sacré avec soi-même et avec les forces invisibles qui nous entourent. Ce n’est ni un jeu de société, ni un oracle de confort.

C’est un miroir de l’âme, parfois dérangeant, souvent libérateur. Mais encore faut-il être prêt à se regarder en face. Certaines personnes ne doivent pas consulter non parce qu’elles sont “indignes”, mais parce qu’elles ne sont pas encore dans l’état de réceptivité nécessaire. Et c’est peut-être là la plus grande sagesse : savoir quand il est temps… et quand il vaut mieux attendre.