Mon premier tarot : comment débuter avec justesse et respect ?

Se procurer un tarot n’est pas un simple achat. C’est un acte d’engagement spirituel. Ce n’est pas un jeu, malgré son apparence ; c’est un miroir, un outil de vérité, un compagnon silencieux qui vous parlera… si vous apprenez à l’écouter.

Pourtant, aujourd’hui, les réseaux sociaux, les boutiques ésotériques de masse et les algorithmes veulent faire du tarot un produit de consommation, une tendance décorative ou un gadget psychologique. Alors comment débuter avec justesse, respect… et conscience ?

Beaucoup pensent qu’il faut attendre qu’un tarot vous soit offert. D’autres disent qu’on peut le choisir selon son intuition. Les deux visions ne sont pas opposées. L’essentiel, c’est de ressentir un appel, un lien invisible entre vous et les cartes. Le Tarot de Marseille reste une référence pour les puristes, car il porte en lui une symbolique codée, transmise depuis des siècles par des initiés.

Mais quel que soit le tarot divinatoire que vous choisissez, n’achetez pas à la légère. Évitez les versions trop « commerciales », déconnectées de la tradition. Certaines éditions récentes ont été vidées de leur charge symbolique — volontairement ou non — pour les rendre plus “instagrammables”. Et cela, ce n’est pas anodin…

Le tarot est un outil sacré. Il mérite un espace à part, un tissu qui le protège, un lieu où il peut reposer. Les maîtres du Tarot, qu’ils soient médiums, mages ou initiés, savent qu’un jeu maltraité ne « répond » plus.

Avant chaque tirage, purifiez votre espace, centrez-vous, allumez une bougie si vous le sentez. Ce n’est pas du folklore : c’est une façon de créer un champ vibratoire clair, pour éviter d’attirer des réponses erronées… ou des présences non invitées.

Internet regorge de fiches « signification des cartes », souvent simplistes. Le Mat = début. La Mort = fin. L’Amoureux = choix. Et après ? Rien. Pourtant, chaque carte est un monde en soi. Le tarot parle par symboles, archétypes, structures invisibles, et non par mots figés, il y a 22 arcanes majeurs.

Les maîtres vous diront : votre propre ressenti est plus important que n’importe quelle définition. Le tarot est un dialogue entre votre intuition et le monde subtil. C’est un art vivant. Lire le tarot, c’est laisser l’âme lire entre les lignes du réel. Et pour cela, il faut du silence, de l’écoute, du respect.

Voici la partie que peu osent aborder. Certains courants “modernes” réduisent le tarot à un outil de développement personnel aseptisé. On gomme les arcanes jugés « négatifs », on modifie les noms, on change les visuels pour qu’ils soient plus doux, plus neutres, plus… vendables.

Mais pourquoi ? Parce que le tarot authentique libère. Il pousse à se poser les vraies questions, à affronter ses ombres, à voir au-delà du voile. Un être qui tire les cartes pour se connaître profondément devient difficile à manipuler. Et cela ne plaît pas aux systèmes qui préfèrent que vous restiez dans l’ignorance de vous-même.

1. Respectez votre jeu comme un objet sacré. Ne le laissez pas traîner, ne le montrez pas à n’importe qui.
2. Créez un espace à vous, même symbolique, où pratiquer.
3. Commencez par tirer une carte par jour, non pour prédire, mais pour observer ce qu’elle évoque en vous.
4. Tenez un journal, notez vos ressentis, pas juste des mots-clés.
5. Ne cherchez pas à “voir l’avenir” tout de suite. Cherchez à mieux vous comprendre. Le tarot devient fiable quand vous êtes vrai.

Commencer le tarot, ce n’est pas devenir voyant du jour au lendemain. C’est entrer dans un processus initiatique où chaque carte devient une rencontre, chaque tirage un miroir, chaque hésitation une porte vers un savoir oublié.

Ne laissez personne vous dire que vous n’êtes pas « prêt ». Ne laissez aucune fiche Google vous voler votre intuition. Le tarot vous parle, si vous le traitez comme un guide — et non comme une application mobile.

Et peut-être qu’un jour, en silence, vous comprendrez pourquoi les anciens appelaient le Tarot “Le Livre du Destin”… et pourquoi certains auraient préféré qu’il soit perdu à jamais.