Les secrets interdits des chamans : comment ils voyageaient entre les monde ?

On parle souvent du chaman comme d’un guérisseur, d’un sage, d’un guide spirituel. Mais ce que l’on oublie, ou que l’on vous cache, c’est que le véritable pouvoir chamanique va bien au-delà de la simple guérison.

Le chaman est avant tout un voyageur des réalités, un être capable de franchir les limites entre le visible et l’invisible.

Et c’est précisément cet art-là ; l’art de voyager entre les mondes, qui a été classé comme “interdit”, “dangereux”, ou “occulté” au fil des siècles.

Pourquoi ? Parce que comprendre la structure des mondes, c’est comprendre la structure du pouvoir.

Dans toutes les traditions anciennes, du Nord de la Sibérie à l’Amazonie, on retrouve la même idée : le monde n’est pas unique.

Il existe trois plans principaux : le monde d’en haut, le monde du milieu et le monde d’en bas, interconnectés par un axe sacré appelé Axis mundi.

Les chamans utilisaient le son du tambour, les plantes de vision, la transe ou la méditation profonde pour déplacer leur conscience à travers ces plans.

Mais contrairement à ce qu’on pense, il ne s’agissait pas d’un simple “voyage intérieur”. Les anciens savaient que ces mondes sont bien réels, seulement séparés de notre perception par un voile vibratoire.

Ce voile est la frontière que peu osent franchir aujourd’hui. Car plus on s’approche de la vérité énergétique du monde, plus les forces qui le régissent cherchent à nous en détourner.

Pendant des siècles, les sociétés initiatiques, les prêtres et même certaines institutions religieuses ont tenté d’effacer les traces du chamanisme.

Pourquoi ? Parce que le chaman n’a besoin d’aucun intermédiaire.

Il n’a pas besoin de temple, de hiérarchie, ni d’autorisation divine. Il dialogue directement avec l’invisible.

Et c’est cela qui dérange.

La magie chamanique, c’est la connexion libre à la source, sans passer par les structures de pouvoir établies.

Ce savoir ancestral permettait de guérir, oui, mais aussi d’agir sur la matière, le climat, le destin. Certains anciens récits parlent de chamans capables de manipuler le temps, de voir les lignes de réalité et de voyager dans les rêves d’autrui.

Ces récits ne sont pas des mythes : ils sont les fragments d’un savoir effacé, car jugé trop dangereux pour l’ordre établi.

Voyager entre les mondes n’est pas sans risque.

Lorsqu’un chaman entre en transe, il quitte la fréquence terrestre pour entrer dans un espace où le temps et la matière n’existent plus. Là, il rencontre des entités, certaines bienveillantes, d’autres beaucoup moins.

C’est pourquoi ce savoir a été réservé aux initiés : le passage n’est pas un jeu.

Dans les traditions anciennes, l’apprenti devait d’abord mourir symboliquement à lui-même avant de pouvoir traverser.

Mais aujourd’hui, dans une société coupée de l’invisible, certains expérimentent ces pratiques sans préparation, ouvrant des portails qu’ils ne savent pas refermer.

Les anciens auraient parlé de déséquilibre énergétique, mais d’autres y voient une forme d’ingérence spirituelle.

Les mondes invisibles observent, testent, et parfois… répondent.

La magie chamanique dérange parce qu’elle révèle la vraie nature de la réalité :

le monde matériel n’est qu’un fragment d’un ensemble beaucoup plus vaste.

Apprendre à voyager entre les mondes, c’est comprendre que nous ne sommes pas limités à notre corps ni à notre temps.

C’est aussi percevoir que d’autres intelligences, non humaines, non physiques, coexistent avec nous, et influencent parfois nos pensées, nos rêves, nos émotions.

Certains disent que ces pratiques ont été volontairement diabolisées pour couper l’humanité de sa mémoire spirituelle.

Car un être conscient de sa multidimensionnalité est un être impossible à contrôler.

Depuis quelques années, on observe un retour massif de ces savoirs perdus.

Les rituels chamaniques, les retraites, les voyages intérieurs se multiplient.

Mais attention : beaucoup ne font qu’en effleurer la surface.

Le véritable chamanisme ne se vend pas, ne s’imite pas, ne s’apprend pas dans un livre. Il se vit. Il se révèle à ceux qui ont la vibration juste pour entendre l’appel.

Car au fond, chacun de nous est un voyageur endormi, un pont entre les mondes.

La magie chamanique n’est pas un pouvoir extérieur : c’est la mémoire d’un art oublié que notre âme n’a jamais cessé de connaître.

La magie chamanique n’a pas disparu.

Elle s’est cachée dans les rêves, les intuitions, les murmures des arbres, les battements du tambour.

Ceux qui écoutent vraiment peuvent encore entendre son appel.

Et si le véritable interdit n’était pas de voyager entre les mondes…

…mais de se rappeler que nous en sommes déjà les habitants ?