Les effets secondaires de la voyance : quand percevoir trop devient un fardeau

La voyance fascine, intrigue, attire. On en parle comme d’un don, d’une capacité rare, d’une porte ouverte sur des plans de conscience supérieurs. Mais ce que l’on évoque peu – ou pas du tout – ce sont les effets collatéraux, les retours d’ondes, les frictions énergétiques que subissent celles et ceux qui perçoivent trop, trop souvent, trop profondément.

Car capter l’invisible, ce n’est pas seulement “voir”. C’est absorber, ressentir, contenir… parfois jusqu’à saturation. Et certains voyants expérimentés en parlent à voix basse : la voyance peut épuiser. Elle peut troubler. Elle peut, même, déséquilibrer.

De nombreux médiums, clairvoyants ou intuitifs rapportent des symptômes récurrents :

• Fatigue persistante, même après une nuit de sommeil
• Troubles du sommeil, rêves hyperactifs, éveils nocturnes étranges
• Sensation de saturation énergétique, comme un corps « trop plein »
• Déréalisation temporaire, difficulté à distinguer ce qui vient d’eux ou d’ailleurs
• Pertes de repères temporels, distorsion des ressentis linéaires

Ces signes sont parfois confondus avec un simple stress. Pourtant, ils apparaissent souvent après des consultations intenses, des visions complexes, ou une exposition prolongée à des champs émotionnels d’autrui.

Le médium devient alors un récepteur surchargé, captant des fréquences qu’il n’a plus le temps d’évacuer. Il reste ouvert, même après la séance. Et c’est là que le trouble s’installe : l’information continue de circuler… sans filtre.

Ce que beaucoup ignorent, c’est que la voyance n’est pas qu’un acte mental ou spirituel. Elle implique tout l’être. Et surtout, le corps énergétique. C’est lui qui capte. C’est lui qui vibre. C’est lui qui, parfois, se fissure sous l’intensité des informations absorbées.

Certaines visions agissent comme des charges lourdes. Elles ne repartent pas toujours. Elles s’impriment, à la manière d’un choc. Et même si elles ne sont pas comprises intellectuellement, elles laissent une empreinte vibratoire, qui demande à être digérée, intégrée… ou exorcisée.

Des voyants parlent d’une sensation étrange : “comme si quelque chose m’était resté accroché”, “comme une mémoire étrangère dans mon champ”.
Il ne s’agit pas de possession, mais d’infiltration vibratoire subtile.

Autre effet secondaire peu évoqué : l’isolement émotionnel.

Plus un voyant perçoit avec finesse, plus il ressent ce que les autres ne verbalisent pas. Il capte les incohérences, les intentions cachées, les conflits silencieux. Cela peut provoquer un sentiment d’étrangeté, voire une perte de lien avec le monde “ordinaire”.

Beaucoup choisissent alors la solitude comme protection. D’autres s’entourent, mais ne partagent jamais ce qu’ils ressentent vraiment. La voyance, dans ce cas, devient une barrière.

Et plus encore : certains développent une peur de leur propre perception. Ils restreignent volontairement leurs capacités. Ils évitent certaines personnes, certains lieux, certains états… non pas par choix, mais par auto-préservation.

Les traditions anciennes connaissaient ces effets. Aucun voyant ne pratiquait sans rituels de préparation, de protection, et surtout… de fermeture.

Mais dans la voyance moderne, plus rapide, plus commerciale, ces étapes sont souvent négligées. Le canal est ouvert, mais rarement refermé.

Résultat : des médiums en fuite vibratoire, qui continuent de capter sans le vouloir.

Des praticiens qui tombent malades sans explication.

Des intuitifs brillants… qui s’éteignent à force de ne jamais se reposer vraiment.

La voyance n’est pas qu’un acte lumineux. C’est une exposition consciente à des dimensions multiples, parfois désordonnées, parfois lourdes. Et cela a un prix.

Ce sujet n’est pas abordé pour faire peur, mais pour ramener une forme de respect profond envers celles et ceux qui voient. Car si l’on célèbre leurs messages, il est temps de reconnaître aussi le poids invisible qu’ils portent.